lundi 27 octobre 2014

Clefs hédonistes

Dans sa main gauche, tout en roulant, John consultait ce beau carton d'invitation avec les pleins et les déliés de l'encre. Ce type d'élégance l'amusait même si il avait eu une confirmation par email avec ses hôtes, avec ce couple d'amis si hédonistes, rencontrés aux fêtes de Noël dernier. Un code, l'entrée du parking souterrain, une place réservé pour chaque invité, combien seraient-ils ?

Un ascenseur froid, une voix encore plus froide pour annoncer les étages, le dernier, avec une vue panoramique sur Paris by night, les toits, les lumières des autres immeubles haussmanniens et la tour Eiffel. Un coup de sonnette, la porte s'ouvrit sur le couple d'hôte, John leur offrit un magnum de champagne millésimé, un bouquet de fleurs parfumées, ils resplendissaient.

L'ambiance était là, des couples élégants, des hommes en costumes chics, en chemises impeccables avec cravates, des femmes toutes en séduction, des petites robes noires, souples et fluides, souvent très courtes. Un gala de jambes qui régala les yeux de John, des bas nylon, des teintes diverses, des coutures le plus souvent, signe d'une sensualité exquise, des revers entr'aperçus. Son hôte lui offrit du champagne, le présenta à des couples. La lingerie fine était présente à profusion pour les poitrines voluptueuses comme pour les plus menues, il picora plusieurs balconnets entre deux tapas.

Daphné, la maîtresse de maison l'attira vers elle, laissant toucher sa silhouette moulée sous une robe wet-look, ouverte ici et là, sur une lingerie rouge et satinée. Elle l'insista à le suivre, fendant ce petit monde libertin de ses cuissardes de cuir noir, de ses bas écarlates à revers noirs. Dans le grand appartement, ils arrivèrent dans une chambre, puis une porte de salle de bains.

"Je vous l'ai préparé, elle vous attend. Juste vous !" Elle déposa une bise sur la bouche de John avec un sourire malicieux, tout en refermant la porte donnant sur le couloir.





John entra, le lieu était éclairé abondamment, là devant lui attendait de dos une femme.

Un grand miroir pour apprécier son visage, ses yeux bandés d'un long foulard de soie rouge, celui que portait Daphné en l’accueillant toute à l'heure. Des lèvres rouges, une robe avec un décolleté carré sur une poitrine porté par une dentelle noire subtile, elle attendait sagement. Sa robe et la partie jupe festonnée de paillettes dorées était remontée sur ses fesses, ses mains posées sur ses hanches, délicatement cambrée.

"Bonjour"
"Bonjour Monsieur, je vous attendais. Je suis à vous."

Le message résonna dans la pièce silencieuse, loin du bruit des autres couples. John continua à déguster du regard les arrondis du fessier puis les revers des bas, tirés juste là, marquant le dessous de ce derrière offert. Une belle façon d'emballer la volupté des jambes, jusqu'au bout. Il scruta la dentelle du revers, les centimètres de creux, cette symétrie, et suivit les coutures vers ses talons très hauts. Daphné lui avait glissé les mots suivants en traversant la foule, en l'emmenant avec elle, "Des jambes à faire jouir vous attendent". Il comprenait mieux le sens amplifié de cette vue, des prémices esthétiques qui donnaient une jouissance intellectuelle à ce voyeur gourmet.

John posa ses mains sur les fesses offertes, pour ressentir la vibration de cette inconnue, un peu apeurée, probablement excitée d'être là en attente de futurs actes charnels, consciente d'être offerte. Il suivit les dimensions, les courbes et les déliés de cette nouvelle invitation. Il passa un doigt sous le peu de dentelle de l'avant du string, sur des lèvres lisses, sous une perle qui embrassait le clitoris, John insista là, doucement, très lentement comme immobile mais envoyant un message. Lentement il appuya, frottant les liens internes de ce plaisir féminin, il glissa encore, profitant d'un autre doigt de liquides plus soyeux encore, sécrétés par ce plaisir nouveau. John frottait les fesses d'une main, caressait de l'autre, d'un doigt puis de deux. Une vibration, un petit cri, une pulsion, puis d'autres et toujours ses doigts, toujours présents et en harmonie avec son cycle de plaisir, elle amplifiait le mouvement avec des mouvements de son bassin, en écartant un peu plus ses jambes.

Le rythme montait en elle, John caressait en core plus ses lèvres, deux autres doigts à l'intérieur par derrière, frottant vers les autres doigts. Un duo interne-externe sur la même zone de désirs, elle vibrait, tant qu'elle posa ses mains sur le marbre froid, et lâcha un premier cri, d'autres encore. Elle jouissait de cette masturbation double, soumise à ce bonheur double, sur elle, en elle.

John contemplait ce cul en pleine excitation, ondulant des hanches, pour frétiller tout au long des coutures. Elle se relâchait, s'appuyait sur ses bras, tendaient dans son plaisir ses fesses vers plus de cambrure. John l'aida dans ce sens, il laissa les doigts en elle pour la faire reculer, et de l'autre main, il la positionna avec les jambes doucement écartées, le buste posé sur le marbre, les bras dans le dos. Sans arrêter il pianotait sur son point g, avec délicatesse, la main entre les bas nylon, dans la vallée de ce fessier offert à ses envies. A côté du sac à main, il y avait une paire de menotte, le métal était recouvert d'un cuir noir et souple, il s'en saisit pour l'attacher,  les deux poignets dans le dos, sur les plis dorés de la robe.

Elle hoquetait des derniers frottements des doigts explorateurs, le visage sur le marbre froid, sans connaître cet homme. Daphné lui avait promis cette rencontre en bonus de cette soirée épicurienne. Décrivant l'homme par les actes qui l'avaient fait frissonner quelques mois avant. Des souvenirs, des détails, un implacable cocktail de sensations variées, elle lui offrirait ce cocktail. Elle le dégustait actuellement.

John s'enfonça en elle, profitant de cette lubrification jouissive, savourant la nouvelle vibration de cette femme, posant ses mains sur les hanches, caressant aussi les bas si hauts sur les cuisses. Il adorait cette mise en scène vestimentaire, trop rare, les jambes nylonées à la perfection. D'un coup de rein, il pressa son corps sur elle, ponctuant encore et toujours ses ondulations de ralentis et de reprises vives. Il prenait possession d'elle, pour la remercier de ce spectacle si élégant. Après de longues minutes, des cris, des contorsions pour elle, attachée, il jouit.

Après quelques baisers sur les cuisses, il se rhabilla, l'aida à se redresser, contempla en core les longues jambes, les talons, le derrière dans lequel il avait pris du plaisir. John remit en place la robe, justement courte sur de si belles cuisses. Il ouvrit la porte vers la chambre, lui donnant son sac entre ses mains liées.

"Fermez les yeux, je vais retirer le foulard, le rendre à sa propriétaire. Puis je vais partir dans le salon, ne vous retournez pas avant deux ou trois minutes, avant de nous rejoindre. Pour vos mains, à vous de trouver celui ou celle qui portera les fines clefs autour du cou, ou ailleurs. Bonne soirée !"




M STEED

mardi 21 octobre 2014

Source de perles

Avec une belle humeur, John avait accueilli Emma, radieuse dans une belle robe portefeuille en version noir et blanc. Sur ses talons hauts, elle s'était mise à nu, face à lui, un rituel délicieux, offrant son corps et les délicieux bijoux qui l'ornaient. Une chaînette à chaque cheville sous ses bas nylon, un collier de perle et des boucles d'oreille aussi classiques qu'élégantes, des bracelets aussi brillants sur ses gants de dentelles, exquis bonus sur sa peau claire, une récente acquisition avec cette fine chaîne de taille, qui se croisait avec une autre qui elle disparaissait entre ses cuisses.

Soutien gorge ouvert de satin noir, porte-jarretelles superbe avec ses douze attaches, juste des bas noirs à couture, et ce string de fin voile qui inexistant, qu'elle venait de retirer devant lui. Il l'avait caressé, aimé de tous côtés, massé et léché avec douceur et un calme aussi lent que le plaisir d'Emma était fort. Puis comme un jeu très complice, il avait enfilé des perles entre ses lèvres, une à une, plus ou moins grosses, plusieurs longs colliers, tirant, poussant, remplissant ce sexe dégoulinant de bonheur.

Emma offrait à quatre pattes son derrière bien rond, John retira le bijou qui brillait sur cet anus. Il s'enfonça doucement, le gland élargissant son exploration, puis après une petite convulsion, un petit cri complice, il remplit toujours plus ce cul divin. Pour en jouir pleinement, profondément.






Après cette explosion intérieure, intensément intellectuelle, sensuellement charnelle, il laissa sa belle profiter des sensations, de cette bulle sexuelle gorgée de chaleur douce. Sur le canapé, la tête dans les coussins de velours, elle savourait.

Après avoir apporté le thé, il déposa quelques objets, pour d'autres envies. Emma se redressa, sourit, en attente d'autres émotions. Ils partagèrent un Lapsang Souchong ponctué d'oranges amères et de fins arômes de pamplemousse, quelques macarons, quelques langues ici et là encore.

John se dressa pour emmener sa compagne vers une méridienne en satin prune, une récente rénovation qui méritait une inauguration de choix. D'un foulard de soie noire, il banda les yeux d'une Emma offerte. Déjà elle envisageait  une variation avec un bondage ferme et souple à la fois, avec des rubans larges de satin. John s'exerçait pour exceller toujours, sans concurrencer le shibari traditionnel de cordes de lin, mais dans une variante plus moderne, plus soyeuse. Ses derniers ligotages avaient été source, le mot n'était pas trop fort, de coulées de joie, de cris libérés dans un immense lâcher-prise d'Emma.

Mais il la bascula sur le dos, remonta ses deux jambes, écarta ses cuisses, profitant des jarretelles et des coutures impeccables des bas. D'une main ferme, il posa une barre à laquelle il attacha les mains, d'un ruban décidé autour de chaque cheville. Puis chaque main, ainsi elle était maintenant les jambes ouvertes, écartées à convenance. 




Librement, il remit le rosebud dans son anus humide, et caressa durant de longues minutes la peau du haut des cuisses, les perles qui pendaient de ce sexe offert, le clitoris encore un peu. Emma se donnait à lui, il lui glissa des mots d'amour à l'oreille sous son bandeau, doigta les perles, amplifiant les frottements de toutes les autres dans ce lieu empli. John suçota les tétons, frotta les aréoles de quelques perles. 

Calmement, il remit du rouge à lèvres, un gloss rouge et brillant sur les lèvres qui laissaient échapper des gémissements avec chaque attouchement. Une tasse pour déguster le parfum fumé du thé, la chaleur entre ses lèvres rouges, Emma but avec l'aide de son complice. Il soulevait la barre, gourmand esthète en quête de plaisirs visuels, sur ce corps féminin, follement voluptueux. Dans un même geste, il força les lèvres écarlates de son sexe, sans autre but que de laisser son sperme en elle, tout en jouissant des courbes, des membres attachés, des bas nylon, des accessoires ici, des perles là. 




Mr STEED





samedi 11 octobre 2014

Quelques courbes entre cuir et nylon

De cette pluie d'automne, John ne voyait que les gouttes sur ses fenêtres, loin dans ses mots, ses différents écrans. Il ne sortait plus beaucoup sauf pour quelques dîners de choix, avec des personnes qui avaient une vraie valeur d'amitié pour lui. Le champagne et les esprits libres, capables de disserter sur tous les sujets de ce monde, si possible avec humour et célérité, et beaucoup d'optimisme, ces seuls ingrédients suffisaient à le nourrir. 

Aujourd'hui encore il pleuvait, après une sieste dans la chaleur de son fauteuil club, il avait reçu de nouveau Carole, cette femme dont il ne connaissait encore que peu de choses, car leurs deux dernières rencontres avaient été ponctuées de silences ou de cris jouisseurs. De sa chair et de son corps, il avait pris le temps de savourer les lignes, de caresser la douceur et de visiter les lèvres offertes.

Par Mary, il avait appris plus sur elle. Une trentenaire qui faisait plus jeune encore, qui aimait être vue, qui appréciait énormément de se montrer, et mieux encore de s'exhiber. Dans un dîner entre épicuriens, Mary lui avait demandé non pas de servir en tenue légère, mais simplement de déambuler durant l'apéritif, nue ou presque, puis de poser là sur la table basse du salon. Non pour mimer le vulgaire, mais simplement pour jouir en partageant sa beauté, telle une sculpture vivante, un nu hyper réaliste. Elles avaient ensuite partagé des plaisirs plus intenses, mêlant l'excitation de celle qui s'offrait intégralement aux regards des invités, interrogatifs, curieux, parfois plus gourmands, souvent excités, mais s"ajoutant aux désirs de celle qui l'avait scruté, se délectant des courbes de ses fesses, de ses seins, de ses mains fines, de ses chevilles souples sur les talons hauts. Mary n'avait rien caché de ce bonheur, de ce duo au féminin.





Carole avait un plaisir, un bonheur fétichiste de s'afficher sans retenue dans une expression affirmée de son corps et de sa féminité. Et cela l'excitait, rendait humide sa vallée cachée sous ce string de fin voile, offert aux yeux de John. Il posait les yeux, écrivait, parfois croquait ses courbes sur un bloc de papier, d'un stylo fin. Dans la lumière d'automne, il saisissait cette allure molle sur le fauteuil club dont elle savourait la chaleur, son top en cuir répondant à celui du chesterfield.


Lanières de cuir, seins comprimés, épaules dénudées, elle avait laissé son manteau ailleurs, elle devenait l'objet de son plaisir personnel, dévoilant toujours un peu plus de son corps. Un rouge à lèvres noir, des ongles d'un violet presque noir, elle resplendissait, il jouait de ses mots, sans fin. Juste une pause, quelques photos, un nouveau hobby, une nouvelle façon de prolonger les moments délicats de sa vie d'esthète.


Sur ses jambes croisées sous elle, un tutu à multiples volants d'organza, de la volupté soyeuse en opposition à la matière charnelle et plus rigide, le cuir. Un contraste entre le buste et le reste de sa silhouette, elle posait, s'intéressant aux décors du lieu, mais surtout au regard, à la dimension interne de ce gourmet esthète en action, au retour tel un jugement en reflet sur sa beauté. 




D'un geste silencieux, il lui intima de se lever, de se montrer. Carole offrit alors les coutures de ses bas, la face arrière de son corps. A deux mains, le corps penché en avant, elle souleva doucement, les froufrous de tulle pour ne plus laisser que la vue possible sur ses fesses. Une culotte de de satin et de dentelle.

Le clavier résonna encore du cliquetis et de l'imagination en action. Puis le silence se fît plus présent, juste marqué par la pluie sur les vitres. Plus forte encore, plus intense. Carole attendait. John vint à elle, baissa cette lingerie à mi-cuisse, et là il la complimenta à voix haute ce fessier, ces lèvres, ces jambes. Les arrondis parfaits s'offraient à son regard, à ses mains, un autre sens. Il se baissa, observant les quelques gouttes sur les lèvres, elle adorait ce regard devenu mots. Encore, il insista, juste avant de lui parler en direct, sa bouche sur elle, un jeu de lèvres silencieuses, en harmonie de sensations.


Sur l'écran, il était écrit "... il s'enfonçait dans le tulle léger, en tenant ses épaules de cuir, jouissait avec elle".



Mr STEED