mercredi 25 juin 2014

Sublimation dans la vallée des délices

Delphine à quatre pattes, la tête entre les jambes relevées de cette inconnue, silencieuse, qui tenait elle-même ses cuisses ouvertes. Le parfum intime devant son regard focalisé sur les quelques poils fins sur ce pubis lisse. Là aussi une chaînette qui venait de la lingerie, probablement une chaîne de taille, mais sous son regard elle disparaissait dans la chair brillante, dans la vallée la plus soyeuse. Ses yeux si proches de cette chair, avec déjà des frissons de cette femme, son souffle sur les lèvres l'électrisait déjà. Lentement, elle tendit sa langue, ponctuant le clitoris de petits coups légers, de douceur verticale pour lisser les lèvres, les grandes, les petites, prenant de plus en plus en elle , le goût unique. Caramel salé, une note de jasmin, plutôt son parfum, des arômes, de peau, de chair ouverte, de sucs humides entre les deux jambes. Des petits cris, des lèvres libres, sa langue, une fusion pénétrante.


Avec une infinie délicatesse, elle suçait chaque centimètre, un massage point par point, touche par touche, avec des coups longs et des lentes descentes, des interminables remontées, le contour de cette chaînette lubrifiée. Une apnée délicieuse dans la vallée des délices, les odeurs entières qui s'ajoutent à la moiteur de la salive, à cette onde huilée qui coulait de plus en plus. Un flot savoureux, une dégustation qu'elle prenait pour une menu nouveau délivrée par une femme trois étoiles. Encore une fois, cette relation entre elle et ce sexe de femme, similaire au sien, l'emportait dans une envie récurrente, souvent masturbatoire. Un macaron crémeux, deux coques tendres de chaque côté, cette verticalité imposée dans les déplacements et titillements de sa langue. Une gourmandise, la ganache au centre, ici un humide et crémeux mélange qu'elle absorbait par moment, elle aurait croquer ce macaron à pleines dents, mais là aussi, pour prolonger son plaisir, elle le consommait en prenant le temps de le décomposer, de le scanner, de se délecter de la fébrilité des pulsions intimes de cette belle, de son goût mêlé.
Elle se libérait, donnant son corps, son sexe, son entrée au féminin à une bouche de gourmet. Un échange de sensations se formait, un don à soi-même, une masturbation buccale pour soi, pour elle, entre elles. Quelques mots, quelques souffles longs, quelques cris guidait Delphine, mais elle semblait ressentir ce souffle sur son propre corps, entre ses cuisses. Elle aussi fondait de bonheur. Donner, recevoir, sentir, se gorger d'émotions et d'envies toujours plus fortes.




Elle sentit derrière elle une main, deux mains, celle de John sur ses fesses, caressant et sculptant tous les volumes d'une hanche à l'autre, en suivant chaque creux, chaque jarretelle, chaque fente, poussant un peu son rosebud brillant, provoquant une sensation bien en son fondement. Il amplifiait ses mouvements, passant sous les bas, sous les dentelles, revenant dans son sillon, passant comme doté de quatre mains, sur son sexe, pointant directement sur le bouton, la clef de ses plus grandes jouissances, son clitoris, là directement. Il poussait, il massait, il enfonçait, il palpait encore, elle coulait. 

Une goutte suintait de sa lèvre, sur son haut de cuisse, vers le revers de ses bas, elle ressentait comme par démultiplication cette présence, ce détail bien à elle, sur sa peau. Devant des lèvres, du bonheur lesbien, des saveurs féminines dont elle aimait s'enivrer, derrière la force masculine, une chaleur étrange entre les mains qui glissaient partout. Delphine était le cadeau entre ces deux libertins, mais elle recevait doublement leurs faveurs. Un pouce s'enfonça, profondément en elle, emportant son point G comme jamais. Là, précisément là, cet homme avait trouvé ces recoins intimes, roulant cette zne entre son pouce à l'intérieur et son index sur son clitoris. Une prise affolante, une convulsion, une perte de sensation avec un feu d'artifice. Explosion de bien-être, sans limites, ses bras plièrent, sa bouche lâcha les lèvres, glissa sur l’œillet de cette belle, puis sur le cuir. trois goûts différents, une perte de repère, un orgasme, un bonheur fort. Des frissons partout.


Delphine releva la tête, assommée par les dernières secondes, mais elle se cambra, marquée par une pression sur son sexe, une pointe de chair. Sans forcer mais sans s'arrêter, elle s'enfonçait, toujours plus, l'ouvrant, la remplissant, la possédant. Elle aimait cela, plus encore quand deux mains, celle de la femme, la guidèrent de nouveau vers ses lèvres. Prise, là au sein de ce couple, lien de chair et de douceurs, de tous côtés entre ces deux êtres, complices à travers elle. L'une forçait sa langue, demandait à être lécher encore et encore, l'autre marquait sa place, donnait son énergie pour la remplir de chaleur, profondément. 

Dans une ambiance d'infinie douceur. Sa matière, son corps, sa peau, se sublimaient lentement. Infiniment.


....à suivre ....


Mr STEED

dimanche 22 juin 2014

Sublimation entre les bas nylon

Derrière la porte, le soleil couchant d'une fin de journée, une silhouette derrière la vitre, des hanches, une cambrure, et John ouvrit sa demeure. Une femme, ni trop jeune, ni trop âgée, une maturité assumée et élégante, la discrétion du maître des lieux, ne poussait jamais à poser des questions inutiles car la féminité était un état, un art de vivre même. Delphine, son prénom, unique information recueillie après des échanges par emails, puis par téléphone, une relation commune, une passion commune, voire même un fétichisme commun, les bas nylon. Un trait d'union très fort, qui s'accompagnait d'une veste de tailleur gris perle sur une jupe crayon en cuir noir, de bas noirs avec couture, d'escarpins avec une bride sur le dessus du pied, avec quelques brillants. Un sourire derrière des cheveux blonds mi-longs, des lèvres roses, quelques mots de bienvenues. John la guida en la suivant vers le salon, donnant sur la terrasse, un lieu calme, reposant et frais, envahi par les parfums du jardin, il observait les coutures, le mouvement des hanches, du bonheur pour ses yeux esthètes.




Là deux canapés, une méridienne, des tables basses, des beaux livres sur la photographie, sur les nus, sur les sculptures mais aussi le dernier ouvrage de Sandrine Sauveur, plus fétichiste. Une bouteille de champagne dans un seau de glace, des canapés, des amuse-bouches, et une femme assise, les jambes écartées. Delphine ne parut pas surprise mais plutôt charmée par cette présence féminine, une ravissante brune aux yeux bandés, des lèvres rouges, un corset underbust noir de taffetas moiré sous un soutien-gorge demi-bonnet laissant deux seins volumineux et charnels pointés vers l'invitée. Des jarretelles tendues vers des bas noirs à revers rouges, des jambes avec des cuisses pulpeuses sous le fin nylon, là, écartées à la vue de tous. Une vallée des délices offerte, ouverte sous un petite bande poils fins, une chaîne dorée la traversait, s'enfonçant ensuite entre les lèvres, dans un mystère plus intérieur.





John caressait cette femme qu'il ne connaissait pas encore physiquement, mais qui avait affichée ses envies clairement, libertine et jouisseuse des espaces délicats uniquement. Il avait pris en main ce scénario, pour qu'elle puisse trouver le trésor attendu, donner son corps dans un trio sensuel. Ses attentes étaient connues mais il restait la magie de la mise en scène  des partages, des contacts, des actions contraintes comme des plus beaux lâcher-prises. En ce lieu, avec le souffle de vent venant du dehors, les parfums des pivoines posées dans la pièce, des effluves de parfums charnels, des hormones en plein travail, ils se laisseraient prendre au jeu. Elle sentait les mains posées sur ses fesses, touchant à travers sa jupe noire les jarretelles, suivant le creux entre deux rondeurs, passant par la fente entre doublure et cuisses nylonées.


Delphine, ouvrit sa veste, dévoilant un chemisier de satin perle lui aussi, John dans son dos, saisit fermement puis doucement sa taille, ses seins, son corps entier. Il glissait entre la douceur de la soie, et le contact des dessous, une probable guêpière, de la volupté à pleines mains, le cou, les perles l'entourant. Il soufflait dans son cou, tout en ouvrant le chemisier, bouton après bouton, libérant avec des caresses, des frottements ce corps en pleine sublimation. Elle n'osait trop bouger, fermant les yeux, pour sentir les mains la découvrant, la modélisant dans l'espace, gardant dans son regard fermé l'image de cette femme qui entendait ces bruits proches, ses halètements légers. Surtout depuis qu'il avait fait tomber sa jupe, d'un geste précis, retenant dans le dos ses deux mains, la forçant à s'incliner pour arrondir ses fesses vers son regard gourmet. Rien de son corps ne pouvait plus s'exposer, plus encore le reflet brillant du rosebud qui ornait son anus, une lumière bleu sous un fin voile de dentelle noire.  

John lui offrit du champagne en la redressant, debout maintenant au centre du salon, cette femme toujours silencieuse près d'elle, les mains de l'hôte suivant les courbes multiples de son corps. Devant ou derrière, il passait, repassait, palpait, pétrissait, s'enfonçait. Le désir montait, de plusieurs crans d'ailleurs quand il introduisit son pouce entier en elle, entre ses lèvres, entres ses cuisses, entre ses bas nylon. Là, en elle, furtivement sous la dentelle, avec un soubresaut de plaisir soudain, Sophine gémit, il la possédait, elle suivrait ses ordres pour les prochaines heures. Sans le moindre mot, elle se soumettait à son jeu, entrait dans cette arène de plaisirs, jouet pour un couple, complice de ce trio hédoniste.

Il continua longuement, de longs instants à la caresser, à la visiter, à l'explorer sur toute sa silhouette, offerte à comme une sculpture câline, savourant d'avoir autant de surfaces à polir, entre ses chevilles et sa tête, entre son buste et sa taille, ses jambes tout particulièrement. Delphine adorait une présence, dont ses propres mains parcourant le soyeux de ses bas nylon. Une habitude naturelle et quotidienne, un bonheur tactile qui devenait ce soir un feu d'artifice. John l'emmena plus près de la femme, reprit la flûte de champagne, tapota sa nuque, sa cambrure, pour l'inciter à se mettre à genoux sur un coussin de satin, pré-disposé pour cela, pour pencher sa tête plus en avant. Obéissante créature à la féminité exacerbée.


Delphine huma alors les parfums intimes de cette inconnue.


.... à suivre .... 

Mr STEED

mardi 17 juin 2014

Indicible envie

Le matin laissait sa lumière rasante, renouvelée chaque jour, caresser les dernières pivoines du jardin, le printemps rappelait la fraîcheur des nuits, la douce chaleur des jours. John prenait son thé très parfumé en terrasse, un regard sur cette nature, le nez en quête de parfums et d'inspiration.

Ses douleurs le hantaient toujours, mais des envies montaient en lui, plus fortes que les premières, plus positives pour les calmer dans une bulle de bonheur jouissif. L'été pointait son nez, des désirs refaisaient surface, des fantasmes à réaliser, des poussées d'hormones sensuelles.





Emma était arrivée, l'embrassait dans le cou. John n'avait entendu que le cliquetis de ses talons sur le parquet, traversant la maison, son approche féline, son parfum de fruits rouges, un air de petite robe noire. Elle était vêtue d'un trench court, rouge, avec uniquement des bas noirs, des talons vernis noirs, deux brides dorés entourant chaque cheville. Rien de plus, si ce n'est un sublime ensemble de dentelle noire toute en transparence quand elle déposa son trench sur le bureau. Il referma la porte-fenêtre, l'observa en lui servant une tasse de thé.


A sa demande, elle portait un soutien-gorge balconnet, plutôt demi-balconnet où seule la dentelle noire tranchait avec le blanc crémeux de sa peau, avec le poudré beige des ses aréoles libres et conquérantes. Emma ne s'exhibait pas aussi souvent, mais ce plaisir était démultiplié face à John. Les seins, donc, étaient supportés par le dessous, sous le premier arrondi, cachés par ce jeu de transparence, de dessins plus ou moins foncés, mais seul un tiers de leurs volumes voluptueux étaient ainsi. Des coutures suivaient très hauts sur ses cuisses, le dos de ses jambes. Quatre lignes noires, verticales et hypnotisantes pour ce fétichiste, car John avait demandé plus. 

Il posa la tasse, l'embrassa à pleine bouche, caressant ses fesses à pleines mains. Dévorant lion sur sa proie consentante, il avait envie fortement d'elle, lui avait dit, écrit, répété, montré, et maintenant son corps le démontrait encore plus, d'une présence dure. Jeux de langues, jeux de bouches, d'envies partagées.

Emma s'assit, John à ses pieds pour retirer les deux brides, libérant de ses talons la belle. Là, il recula, laissant celle-ci caresser ses jambes, lui voyant ce bonheur tactile et intérieur la conquérir, elle adorait cette sensation, rien que pour elle-même, cette finesse, et ici, cette double finesse. Oui, à la demande de John, elle portait deux serre-tailles, un uni et noir, un autre plus fin, plus dentelle, avec quelques motifs prune. D'une main elle défît les jarretelles du bas supérieur. Fin, roulé, elle le retira pour le poser près d'elle. Puis le second; il l'aida à ajouter les jarretelles libres aux bas restants, portant à dix le nombre d'attaches sur ses bas si hauts sur les cuisses lisses d'Emma. D'un oeil discret mais très voyeur, il aperçut le jeu de transparence de son entre-jambe, une culotte de voile, cachant un string noir en accord avec le soutien-gorge. Dentelles et transparences se jouaient de son irrésistible envie d'elle. Le meilleur arrivait.







D'une main souple, il remit les talons, ne voulant la laisser sans le vertige de cette hauteur, même assise, sans l'indicible émoi de cette étincelle de féminité. Puis il prit un bas, l'embrassa, lui offrit le thé de l'autre main, elle bût, pendant qu'il lui bandait les yeux avec ce fin voile de nylon. Noir non absolu, car les deniers n'étaient pas trop importants, mais le méli-mélo d'épaisseurs couvrait la vue. Emma ferma les yeux. Il reposa la tasse, caressa ses bas, ses seins, suçant les tétons discrets, suivant les courbes avec l'autre bas. Massage ou recherche de sensations, détournement du voile qui normalement ne comblait que la peau des jambes, son envie venait là, encore plus maintenant. Il envisageait d'autres jeux, d'autres folles explorations du corps, sous des couches légères de lingerie, de nylon, de bas nylon, de nombreux voiles de nylon. Fulgurante envie de bondage avec cette seule matière, pour recouvrir, pour envelopper, pour unifier dans les courbes les merveilles pulpeuses d'un corps, pour créer une vision artistique et charnelle à la fois. Pour lier aussi certaines courbes avec des lignes souples et fermes à la fois, des souvenirs, des envies à renouveler.

Emma avait attaché ses cheveux en arrière, cela facilita l'enfilage de la tête dans ce bas extensible, souple pour avaler cette partie féminine. Déformée par l'aspect moulant, sublimée par le satiné du nylon, la tête devint un fantasme. Le bandeau marquait les yeux, la bouche de son rouge à lèvres fort rouge, se signala encore sous le fin filet noir. 

John contemplait son envie, plus encore celle qui partageait de son corps si voluptueux, si élégant en lingerie sur ses hanches si féminines, celle qui semblait adorer ce jeu fétichiste. En quelques secondes, il sortit son sexe, tendu, droit vers sa bouche. Là il le présenta, pour elle dans le noir des superpositions, les mains sur le canapé, juste sa bouche s'ouvrant à lui. Le voile suffisamment souple collait aux lèvres, se tendait pour voir le trou s'ouvrit, le sexe forçant à contre sens pour s'enfoncer un peu plus. Centimètre par centimètre, dans un jeu d'une lenteur molle, il stimula la souplesse du nylon, en elle. Ses lèvres suçaient, suçaient encore, prenaient cette chair nylonée en elle. Pas trop de profondeur mais des sensations, et pour John une vision fidèle à son fantasme, une poussée forte de bonheur, de chaleur, de moiteur sur le bout de son gland. Elle l'avalait, devenant source de nylon, de chair et d'émotions intenses. Le rouge écrasé par le nylon, le tension de la maille explosait sous la transparence noire, amplifiait la possession de cette bouche. 

Emma avalait encore, explorait de sa langue la matière, nouvelle et avec le goût de son homme. Derrière le voile, dans le noir, elle ne ressentait que cette queue qui la forçait sans pouvoir s'enfoncer plus, qui englobait ses lèvres. Mais aussi possédait son visage, car chaque millimètre entre ses lèvres, se répercutait sur sa tête entière, jusqu'à son cou où le revers soyeux caressait sa gorge. Sensation étrange, nouvelle et fortement troublante. De quelques tremblements, elle comprit le message, ouvrit encore plus ses lèvres, avala son homme, lécha l'espace de nylon coulant de sperme chaud. Sa langue prisonnière ne pouvait aller sur son visage, les gouttes semblaient accrocher à la maille. Elle suça encore, lécha, et soudain après un silence, un cri de jouissance, elle sentit les lèvres de John qui l'embrassait. Séparés et unis à la fois par ce nylon, fantasme fétichiste et par ce goût de plaisir pur.








Mr STEED

vendredi 6 juin 2014

Courbes infinies



John avait pris un peu de repos, un mélange de journées et de nuits compliquées, de sommeil et de siestes imprévues, de douleurs assommées par sa détermination. Avec la pluie de ce printemps troublé, il avait ouvert sa fenêtre en grand pour ressentir cette force liquide, ce vent cinglant qui frappait les arbustes du jardin. Les yeux fermés, allongé, il absorbait cette odeur, ce cocktail extérieur qui arrivait à lui avec concentration. Parfums de fleurs, d'herbes humides, de bois, il respirait à pleins poumons, se rappelant une soirée de cuir humide, d'amour fort et sans compromission sur un balcon, sous la pluie, les bas nylon collés au jambes, le cuir marquant les chairs ruisselantes. Une odeur de sueur, de cette matière s'ajouta à ses pensées.


Mais la porte s'ouvrit, provoquant un courant d'air, le relevant du monde du rêve à la réalité de cette présence. Elle, cette femme, à qui il avait prêté la clef pour ne plus courir vers la porte d'entrée, pour lui laisser libre cours à ses volontés d'être là. Il ferma la fenêtre, elle était debout, trempée par ces bourrasques de pluie, posant son sac sur la table entre deux piles de livres, découvrant de son trench lessivé, une robe en cuir très courte, finie de petits plis si élégants.


Depuis sa première visite, ils avaient discuté, convenu qu'elle pouvait dormir ici dans une des chambres d'amis, venir se reposer, sans le déranger dans ses écrits, dans son flux de mots et de maux. Et quand elle le souhaiterait, elle pourrait venir à lui, pour donner ses courbes en dégustation à ces yeux esthètes. Juste poser, juste donner pour recevoir ce qu'elle souhaiterait au plus profond d'elle-même. Lui dire, lui demander, lui exiger.

John regarda cette robe s'ouvrir, dévoilant une épaule, un buste, glissant sous ses longues jambes, s'écartant sous chaque talon haut, se posant sur le coin du canapé. D'un sourire, elle retira aussi son caraco de soie corail, léger comme une vague de plumes, satiné avec une poésie incomplète de reflets. Une bouffée de parfum, de petite robe noire sucrée s'engouffra dans la pièce. Sur une chaise elle se posa, cherchant son confort, exposant ses bas de nylon noir, ses jarretelles tendues, fendant les arrondis parfaits de ses fesses. Un sein pointait dans la perspective prise par John derrière son bureau. Il inspira, tapota le clavier. 


D'un trait, celui de son regard, il sculpta les épaules, le dos, la longueur de la cuisse, le revers des bas nylon, les ombres et les lumières. Durant de longues minutes, il laissa les mots s'envoler pour devenir une suite de fantasmes et de caresses. Aux talons vernis, il ajouta un dessert au chocolat, le croqua avec un appétit fétichiste, apposant ses mains sur les chevilles, tournant autour d'elle, vers elle. Le voyage des mots s'aventurait dans les volumes de cette personne, sur les seins, sous les seins, les soupesant de loin, les chatouillant de près, les appréciant dans leur globalité jusqu'à la pointe. Ses cheveux retombaient, d'un geste elle changeait de pose, corrigeant cela au passage, révélant d'autres creux, d'autres lignes, d'autres courbes. Sa peau se tendait, le regard aussi, l'envie aussi. Les bas soulignaient son corps jusqu'à la taille avec la complicité de ce porte-jarretelle soyeux. Il martelait son clavier, avec un regard fixe sur elle, scannant les émotions sur le corps. D'un coup elle se leva, retira ce string noir, le posant sur son caraco, la soie avalant l'intime dans un creux de pure douceur.


Elle avança plus près de son bureau, reposa la chaise, ouvrant ses jambes vers lui, fixant son regard, et jouissant du martèlement incessant des touches. Voir, être vue. S'exhiber, regarder, convoiter, s'envoler dans le lyrisme d'un désir, l'écrire, le décrire, le vivre dans un silence soudain.



Soyeusement
M. STEED