samedi 15 février 2014

La Fête avait-elle déjà commencé ?

Dans le noir complet, face à un voile blanc immaculé qui tombait du plafond, qui la séparait en deux. Daphné contemplait sa poitrine qui s'enflait des sensations ressenties depuis de longues minutes, ne sachant ce qui lui arrivait, consommant sans fin ces plaisirs sur son ventre, sur ses jambes, sur son sexe, derrière la lumière.


Comme durant une anesthésie, elle était consciente mais son corps seul jouissait de sensations tactiles et son esprit les amplifiait. Maintenant elle voyait un lien entre sa guêpière noire et rouge, de dentelles et de voiles, ses mains tendues, qui tenaient la table où elle était allongée. Chaque émotion devenait une tension vers les jarretelles, vers cet au-delà de lumière blanche, vers ses bas nylon frémissant sur ses jambes fraîches après cette épilation d'exception. D'un moment anodin, souvent un peu douloureux, elle n'avait que dégusté les caresses, les roulements de cette boule collante qui avalaient ses derniers poils, les mains fraîches de crème, d'huile et tous les parfums associés. Un délice, pour combler sa vallée des plaisirs.

John n'avait pas attendu pour commencer la fête, il l'avait programmé de moments déstabilisants en la forçant à se changer à son bureau, à être une autre femme, là au moment qu'il souhaitait. Et maintenant, pas encore rentrée auprès de son mari, elle avait joui tout simplement, naturellement, sans réfléchir.






Un lâcher-prise non demandé, mais finalement obtenu, si difficile pour elle qui calculait tout, vivant ainsi pour ne jamais perdre le contrôle d'elle, de sa famille, de son business. Et là son esprit s'était mis en sommeil, pour laisser son corps lui parler, la dominer. Le bas prenait le dessus sur le haut, le coeur palpitait des surprises données par son entrejambe. 

Du côté mystérieux, elle sentit les deux godes enfoncés en elle depuis le début, se mettre à vibrer, doucement. Son sexe avalait les pulsions, son anus glissait de bonheur. Puis le plus gros fût accompagner de mouvements en elle, en dehors, puis en elle encore, un peu plus, avec une douceur mais aussi une fermeté, car ce n'est pas elle qui se masturbait. On la possédait, en respectant ce rythme intime qu'elle pensait être la seule à connaître. Le fulgurance fût instantanée surtout quand une langue toucha son bouton, la clef de la vallée des délices. Daphné cria, cria encore sa joie, laissant des larmes partir, lâchant la table, relâchant encore plus son corps.

Les minutes suivantes furent cris et plaisirs, intonations et volutes vocales, car son corps lui jouait la plus grande symphonie, celle de l'harmonie entre l'envie, la fréquence et plus encore la prémonition de l'encore. Quelqu'un la comblait comme relié à ses désirs si personnels. Elle hurla, secoua la table, mais ne refusant aucunement ce débord de notes sensuelles, cette avalanche de joie.

Une langue, des mains activant les deux godes, elle se donnait, on lui donnait, elle ne savait plus où se situer dans cette échange. Doucement les vibrations cessèrent. Le silence, l'immobilité des mouvements mais encore sa peau, ses frissons intérieurs. 






Tout semblait immobile, et soudain la table inclinée qui soulevait son dos, revint à l'horizontale. Une présence à côté d'elle dans le noir. Impossible de la voir, juste ressentir l'air qui bouge. En un mouvement, un claquement, une sensation au-dessus de son visage. 

Deux reflets, ceux de la lumière blanche diffusée derrière le voile, se mirant dans le cuir verni de bottes, de deux talons hauts, de chaque côté de son visage.




... à suivre ....

Mr STEED

Pour reprendre depuis le début :  Voluptehedoniste.blogspot.fr/2013/11/desirs-en-fete.html



2 commentaires:

DuoNylon a dit…

Jouer doublement avec Daphné, nous suivons de près vos jeux

Lilly a dit…

L'art de l'épilation.... Auquel on se consacre... En tant que victime expiatoire... Cette intimité dont une autre femme s'occupe.... Troubles et délicieuses émotions en dépit des rares moments d'une à peine perceptible souffrance....